J’ai eu la chance d’effectuer des séjours à Dublin et Zagreb dans le cadre du projet européen sur la plateforme International mobility with disabilities. Ainsi, j’évoquerai ici mon déplacement à Dublin, celui de Zagreb étant abordé dans un autre post de la rubrique actualité.
La première réunion de travail d’un projet européen sur la plateforme « International mobility with disabilities » se tenait à Dublin où je ne m’étais jamais rendue. J’y assistai comme représentante de l’association Droit au Savoir.
A l’aise, je le fus dès mes premiers pas dans l’avion : l’équipage multipliait les attentions à mon égard qu’il s’agisse de repositionner mon siège ou d’être autorisée à utiliser mon appareil respiratoire, exception que d’autres compagnies aériennes me refusent.
Arrivée à Dublin, un fauteuil de transfert très bien conçu, m’attendait pour rejoindre mon fauteuil roulant.
James, le chauffeur de taxi, était chargé par l’association irlandaise AHEAD de me conduire à l’hôtel. On peut être d’humeur joviale sans perdre son professionnalisme. Ma tête dépassant de la porte de la voiture, il n’hésita pas à basculer mon fauteuil en arrière en le manipulant avec habileté pour me faire entrer dans le véhicule. J’ai accepté avec plaisir sa proposition de faire un tour de la ville gratuitement.
Le personnel hôtelier fut d’un précieux secours, très sensible au handicap. Ma chambre était
accessible et équipée d’une douche à l’italienne. Quel bonheur !
Après un déjeuner pris sur le pouce, j’ai rejoint la réunion qui avait lieu à l’hôtel. La salle m’accueillit avec bienveillance.
Des adaptateurs de prises étaient là, disponibles pour mon appareil respiratoire.
L’immersion dans les débats fut instantanée. La qualité des interventions était à la hauteur des ambitions du projet, les ateliers de l’après-midi donnaient spontanément à tous la parole. Ces échanges permirent de regrouper des informations dispersées et inédites sur les aides mises en place pour les personnes en situation de handicap.
En début de soirée, le brin de toilette a failli tourner mal. En voulant m’asseoir sur le siège de douche, un sol glissant me fit déraper jusqu’à tomber par terre, avec le rire en prime et pour seule douleur. Il fallait donc une deuxième personne pour m’aider en plus de mon père. Nous avons donc decidé de contacter une jeune femme du service de nettoyage.
L’émotion passée, mon pressentiment sur la nécessité d’une deuxième auxiliaire de vie se réalisait.
Dans l’avion du retour, ma mobilisation pour participer activement au développement d’une plateforme européenne sur les mobilités des jeunes en situation de handicap avait décuplé !